Un élève policier en état d’ébriété fauche cinq personnes à Wasquehal : six mois de prison ferme requis

Ce mardi, lors d’une audience au tribunal de Lille, le parquet a requis une peine de prison ferme de six mois et huit mois de sursis à l’encontre d’un élève policier, responsable d’un accident survenu mi-février à Wasquehal, dans la banlieue lilloise.

La police Française lors d'une action / © Jacques Tiberi
La police Française lors d'une action (Illustration) / © Jacques Tiberi

L’incident, qui a fait cinq victimes, a été causé par l’ébriété du conducteur, qui avait un taux d’alcool dans le sang cinq fois supérieur à la limite autorisée. Le jugement sera rendu le 20 mars.

Le 13 février, peu avant minuit, l’élève policier, âgé de 23 ans, a percuté une terrasse de bar, le « High Bar », à Wasquehal (Nord), où se trouvaient plusieurs personnes. Celles-ci, attablées ou profitant de la terrasse, ont été violemment fauchées par le véhicule, causant des blessures physiques chez cinq d’entre elles. Quatre victimes étaient présentes lors de l’audience, dont deux se déplaçant avec des béquilles et une autre avec un corset.

L’alcool en cause

Le conducteur, qui est actuellement suspendu de son poste à l’École nationale de police de Roubaix-Hem depuis l’accident, a expliqué qu’il avait pris le volant après avoir passé la soirée dans le bar. Lors de l’audience, il a exprimé ses excuses envers les victimes et a maintenu que l’incident était un accident. Selon lui, la collision serait survenue après un « coup de volant vers la droite » pour éviter une voiture stationnée sur le trottoir. Il a ajouté qu’il avait essayé de freiner, mais tardivement.

Son taux d’alcoolémie au moment des faits était de 2,5 g/L de sang, soit cinq fois la limite autorisée pour conduire. Bien qu’il ait reconnu que son ébriété ait pu jouer un rôle dans l’accident, il a soutenu qu’il se sentait apte à conduire avant de prendre le volant.

La requête du parquet

La vice-procureure, Anne-Laure Le Galloudec, a souligné la gravité des faits, requérant une peine de prison ferme aménageable sous bracelet électronique, accompagnée d’une durée probatoire de deux ans pour le sursis. En outre, elle a demandé l’annulation du permis de conduire.

Le parquet de Lille a cependant écarté l’hypothèse avancée par la direction du bar qui a évoqué un acte délibéré. En effet, les témoignages des témoins excluaient toute altercation ou difficulté avec les clients du bar. Le prévenu n’aurait donc pas agi de manière volontaire.

Le jugement dans cette affaire sera rendu le 20 mars prochain.

Le Factuel Hauts-de-France