Mort de Nahel : le parquet requiert un procès pour meurtre contre le policier qui a tué l’adolescent

Le parquet a demandé le renvoi du policier mis en examen pour meurtre et a prononcé un non-lieu concernant le second policier impliqué, qui était accusé de complicité de meurtre.

Marche blanche en hommage a Nahel, le 29 juin 2024 © LE FACTUEL / LF-DB
Marche blanche en hommage a Nahel, le 29 juin 2024 © LE FACTUEL / LF-DB

Le 27 juin 2023, un adolescent de 17 ans, Nahel, a été tué d’une balle tirée à bout portant par un policier lors d’un contrôle de son véhicule. Ce drame a provoqué des émeutes d’une grande ampleur à travers la France. Ce 4 mars 2025, le parquet de Nanterre a requis un procès pour meurtre contre le policier responsable du tir ayant causé la mort de Nahel, un incident ayant suscité un débat public sur les violences policières et provoqué plusieurs nuits d’émeutes à travers le pays. Le parquet a demandé le renvoi du policier mis en examen pour meurtre et a prononcé un non-lieu concernant le second policier impliqué, qui était accusé de complicité de meurtre.

Nahel a été tué d’une balle à bout portant après que la voiture dans laquelle il circulait a redémarré pendant un contrôle de police. Le véhicule, une Mercedes jaune, a ensuite percuté un bloc de béton à quelques dizaines de mètres. Une première version des faits, selon laquelle Nahel aurait foncé sur un motard, a été démentie par une vidéo amateur qui a circulé sur les réseaux sociaux. Suite à cela, une enquête pour meurtre a été ouverte et s’est conclue le 2 août 2023.

Florian M., l’auteur du tir mortel, a été mis en examen pour meurtre et incarcéré pendant cinq mois avant d’être libéré sous contrôle judiciaire. Une cagnotte polémique de soutien à la famille du policier avait recueilli plus de 1,6 million d’euros.

Banderole "1 600 000 euros, le crime ça paie !" lors de la marche blanche du 29 juin 2024 © LE FACTUEL / LF-DB
Banderole « 1 600 000 euros, le crime ça paie ! » lors de la marche blanche du 29 juin 2024 © LE FACTUEL / LF-DB

La mère de Nahel s’est dite « soulagée » par la décision du parquet de requérir un procès pour meurtre, précisant que « l’intention de tuer était évidente ». Une reconstitution des faits a eu lieu en mai 2024, suivie de confrontations entre les policiers, la mère de Nahel et les passagers du véhicule, pour déterminer si le policier auteur du tir se trouvait réellement en danger de mort.

Le Factuel