Magali Berdah, autrefois à la tête du secteur des influenceurs en France, est attendue le 30 septembre au tribunal de Nice pour un procès qui pourrait marquer un tournant dans sa carrière. L’ex-papesse des réseaux sociaux, fondatrice de l’agence d’influence Shauna Events, devra répondre d’accusations de « banqueroute » et « blanchiment » pour des faits remontant à 2014 et 2015.
Une affaire antérieure à son ascension
Les faits en question remontent à une période antérieure à l’ascension fulgurante de Magali Berdah dans l’univers des influenceurs. À l’époque, elle gérait une société de courtage en assurances, la SAS Ba & CO, basée dans le sud de la France, à Nice. L’entreprise, spécialisée dans le conseil en investissement financier et l’intermédiation bancaire, avait été placée en liquidation judiciaire le 30 juillet 2015 avec un passif évalué à près de 2,5 millions d’euros, selon le parquet de Nice.
Les accusations qui pèsent contre Magali Berdah concernent la « tenue d’une comptabilité incomplète ou irrégulière », un chef d’accusation lié à la banqueroute, ainsi que des faits de blanchiment portant sur des opérations de dissimulation ou conversion de fonds. La femme d’affaires encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende pour banqueroute, auxquels s’ajoutent les risques liés au blanchiment, qui pourrait lui valoir une peine similaire ainsi qu’une amende de 375 000 euros.
Elle clame son innocence
Le procès initialement prévu pour décembre 2023 a été reporté à la demande de Magali Berdah afin qu’elle puisse préparer sa défense. Depuis, elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de gérer une entreprise et obligation de se présenter régulièrement aux autorités.
Magali Berdah, qui rejette fermement les accusations, a pris la parole à plusieurs reprises dans les médias pour se défendre. Elle conteste toute malversation, arguant que l’importance du passif s’explique par la taille de son entreprise, qui employait une centaine de salariés à l’époque. « Il n’y a pas eu ni banqueroute, ni blanchiment. (…) Je n’ai rien à me reprocher et j’irai au tribunal apporter toutes les preuves de mon innocence », a-t-elle déclaré au journal L’Argus de l’assurance.