Luc Besson, propriétaire d’un domaine de 160 hectares à la Trinité-des-Laitiers, dénonce une scène d’une rare violence : une dizaine de chiens encerclant l’animal à terre, tandis que deux chasseurs le maîtrisent par les cornes avant de l’achever. Sa mère, témoin de la scène, tente d’interpeller les hommes : « Dégagez ! Vous n’avez pas le droit de tirer les cerfs, seulement les biches« , en vain.
« Ça fait des années que ça dure. Je n’ai rien contre les chasseurs, mais je refuse que l’on chasse sur ma propriété. Les cerfs doivent avoir un îlot de sécurité », explique le cinéaste, précisant qu’il s’agissait du dernier jour de la chasse et que les chasseurs étaient particulièrement agités. « Ils ont lâché des dizaines de chiens, j’ai dû demander à mon personnel de ne pas sortir de la journée », ajoute-t-il.
Luc Besson assure que le cerf n’était pas blessé avant de pénétrer sur son terrain. « Ils sont entrés avec des couteaux de 30 à 40 centimètres et ont massacré l’animal sous les yeux de ma mère. C’est de la boucherie, honte à eux ! », s’indigne-t-il, annonçant son intention de porter plainte.
Cette affaire ravive un contentieux entre le réalisateur et les chasseurs de l’Orne. En 2019, la Fédération de chasse avait attaqué Luc Besson en justice, l’accusant de laisser proliférer les cerfs sur son domaine, causant des dégâts aux cultures. Réclamant plus de 100 000 euros d’indemnisation, la Fédération a finalement été déboutée en première instance et en appel.