L’influenceur lyonnais Bassem Braïki, connu pour ses prises de position souvent controversées, se retrouve une nouvelle fois au centre d’une polémique après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux. Dans cet extrait vidéo, largement relayé, Bassem Braïki a tenu des propos qui ont choqué l’opinion publique, provoquant une onde de choc sur Internet et suscitant l’indignation de nombreux internautes.
Dans la vidéo en question, Bassem Braïki aborde un incident où une femme âgée aurait été agressée dans le RER, et critique le manque de réaction face à ce qu’il considère comme des attaques contre les Arabes. Il va jusqu’à affirmer que « des rappeurs Noirs dans le 91 insultent tout le Maroc, personne fait rien ». Le passage qui a particulièrement retenu l’attention est celui où il déclare : « Nous, à Lyon, sur des lampadaires, ils seraient en train de pendre », en référence aux Noirs qu’il accuse de s’en prendre aux Arabes.
Une réaction politique rapide
Face à la polémique grandissante, le député Antoine Léaument (La France Insoumise) du département de l’Essonne (91) a rapidement réagi. Il a exprimé son choc et a fait savoir qu’il avait alerté les services préfectoraux de son département. « Ces propos qui incitent à la violence sont inadmissibles », a-t-il déclaré. « En tant que député du 91, ils me choquent d’autant plus que des habitants de notre département sont ciblés. »
Le député a ainsi souligné l’importance de ne pas laisser de tels propos sans réponse et a appelé les autorités à prendre des mesures.
Les excuses de Bassem Braïki
Conscient de l’ampleur de la controverse et de la gravité de ses propos, Bassem Braïki a publié une seconde vidéo dans laquelle il présente des excuses. « L’une des plus grandes erreurs que j’ai faites, c’est de m’être fait passer pour ce que je ne suis pas, un raciste », déclare-t-il. Il s’adresse directement aux personnes noires de France et du monde, leur demandant pardon pour ses mots « forts » qu’il justifie par une « manière de s’exprimer ».
Une plainte déposée pour incitation à la haine raciale
Suite à cette affaire, le Cabinet BATTIKH a annoncé avoir déposé une plainte contre Bassem Braïki. S’appuyant sur l’article 40 du Code de procédure pénale, le cabinet a dénoncé ces propos au procureur de la République, les qualifiant d’incitation à la haine, à la discrimination et à la violence en raison de l’origine ou de l’ethnie des personnes visées.
Le cabinet d’avocats espère que le procureur se saisira de l’affaire et que des poursuites seront engagées contre l’influenceur. « Ces comportements et propos incitant à la haine raciale représentent une situation grave et dangereuse », souligne le communiqué du cabinet.