Une mobilisation face à des suppressions de postes annoncées
La contestation couvait depuis plusieurs mois. En parallèle de mouvements ponctuels menés récemment, l’imprimerie du groupe est également en grève depuis une semaine. Elle dénonce la suppression annoncée de postes consécutive à l’ouverture prévue, d’ici 2025, d’une nouvelle imprimerie plus performante et automatisée. Celle-ci nécessitera moins de personnel, laissant une vingtaine de salariés sur le carreau.
Face à cette situation, la majorité des journalistes des trois titres régionaux a décidé de cesser le travail ce vendredi 7 février. Malik Laïdi, délégué SNJ à L’Écho républicain, affirme auprès de France 3 Centre-Val de Loire : « Ils sont laissés sur le carreau. Nous nous mobilisons aussi parce que la direction refuse catégoriquement d’augmenter les salaires.»
Des négociations au point mort
Les discussions entre la direction et les syndicats ont été nombreuses en fin d’année 2024 et début 2025, notamment lors des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). Les syndicats demandaient une hausse des salaires de 4 % pour compenser l’inflation. Or, aucune augmentation générale n’a été accordée depuis 2023.
« Nous étions prêts à envisager d’autres paliers, mais la direction n’a pas voulu discuter plus longtemps », explique Malik Laïdi. Contactée par France 3 Bourgogne, la direction justifie son refus par « le contexte économique difficile pour la presse écrite » et une baisse des ventes, chiffrée à près de 5 % pour L’Écho républicain en 2023-2024.
Une dégradation des conditions de travail
Les revendications des grévistes ne concernent pas uniquement les salaires. La surcharge de travail est également pointée du doigt. Les départs de journalistes ne sont pas toujours remplacés, ce qui alourdit la charge pour ceux qui restent.
« Cela crée des journées très chargées et des tensions se manifestent », indique Malik Laïdi, citant le cas d’un départ en retraite non remplacé à L’Écho républicain.
Journaux absents des kiosques
Le mouvement a déjà perturbé la parution des titres du groupe. Depuis mercredi 5 février, L’Yonne républicaine et le Journal du Centre n’ont pas été publiés. Ce samedi, L’Écho républicain n’a pas été publié ce samedi, que ce soit en version papier ou en ligne. Avec 62 % de grévistes à La République du Centre, la parution du titre a elle aussi été compromise. Pour Le Berry Républicain, seulement la version numérique est disponible.