Jack Lang agressé lors d’un rassemblement contre la pédocriminalité : une enquête en cours

Jack Lang dans l'émission C ce soir en 2021, sur France Télévisions
Jack Lang dans l'émission " C ce soir" en 2021 / France TV

Ce samedi, aux abords de l’Opéra Garnier à Paris, l’ancien ministre de la Culture, Jack Lang a été agressé alors qu’il se rendait à un spectacle. Vers 19h30, l’homme de 85 ans a été reconnu et pris à partie par des participants à un rassemblement organisé par le Collectif International pour l’Abolition de la Pédocriminalité, selon une source policière citée par Le Figaro. Le rassemblement, qui réunissait une trentaine de personnes, avait pour objectif d’exiger « la protection des enfants et l’abolition de la pédocriminalité ».

Alors qu’il sortait du métro, Jack Lang a été encerclé par plusieurs manifestants. « Elles m’ont entouré, certaines criaient pédophile, violeur d’enfants. Puis, un homme m’a poussé à terre » , a-t-il raconté à l’AFP. L’ancien ministre est tombé au sol, souffrant de dermabrasions, des lésions superficielles de la peau. Il a été transporté à l’hôpital Lariboisière, d’où il est ressorti en fin de soirée.

Une enquête pour violences volontaires ouverte

Une plainte a été déposée au commissariat central de Paris. Le parquet a ouvert une enquête pour « violences volontaires en réunion sur personne chargée d’une mission de service public, suivies d’une incapacité inférieure à huit jours ». L’enquête devra déterminer les circonstances précises de l’agression et identifier les responsables.

Jack Lang a dénoncé une « recrudescence des calomnies » à son encontre sur les réseaux sociaux. L’ancien ministre fait l’objet de critiques en lien avec une pétition publiée en janvier 1977 dans Le Monde et Libération, défendant les relations sexuelles entre adultes et enfants. Rédigée par l’écrivain Gabriel Matzneff, aujourd’hui accusé de pédocriminalité, la pétition était signée par plusieurs personnalités, dont Simone de Beauvoir, Louis Aragon, Roland Barthes, et Jack Lang.

Interrogé sur cette signature en 2021 sur Europe 1, Jack Lang avait reconnu une « erreur », qualifiant sa participation de « connerie ». Depuis, il affirme avoir obtenu trois condamnations pour diffamation à l’encontre de personnes l’accusant injustement. « Je continuerai à poursuivre avec détermination tous les calomniateurs » , a-t-il déclaré à l’AFP.

Le président de l’Institut du Monde Arabe assure qu’il poursuivra sa lutte contre les accusations infondées, tandis que les investigations suivent leur cours pour faire la lumière sur l’agression dont il a été victime.