Intelligence Artificielle : La France, la Chine et l’Inde s’engagent pour une IA éthique au Sommet sur l’IA à Paris

Parmi les signataires, la France, la Chine et l'Inde ont pris l'engagement de promouvoir une gouvernance internationale, mais les Etats-Unis et le Royaume-Uni, pourtant acteurs majeurs de l'IA, ont choisi de ne pas rejoindre cette initiative.

Vue Sur La Tour Eiffel Par Temps Brumeux, à Paris
Vue Sur La Tour Eiffel Par Temps Brumeux, à Paris / © David McEachan

Le 11 février 2025, Paris a accueilli un événement marquant pour l’avenir de l’intelligence artificielle (IA), avec la signature d’une déclaration commune par 61 pays. Ce texte, destiné à encadrer le développement et l’utilisation de l’IA, met l’accent sur des principes d’ouverture, d’inclusivité et d’éthique.

Un appel pour une gouvernance internationale

Lors de la clôture du sommet, Emmanuel Macron a souligné l’importance de la mise en place d’une gouvernance mondiale de l’IA, estimant que celle-ci devait évoluer pour mieux répondre aux enjeux globaux. Le président français a notamment insisté sur la nécessité de continuer à renforcer les dialogues internationaux afin d’éviter une « concentration du marché » et garantir que les bénéfices de l’IA soient partagés équitablement. Le texte signé vise ainsi à créer un cadre propice à l’innovation, tout en prenant soin de ne pas laisser cette technologie devenir l’apanage d’un petit groupe d’acteurs économiques.

La Chine et l’Inde en tête de file

Bien que la France ait été l’un des co-organisateurs du sommet, les deux géants asiatiques, la Chine et l’Inde, ont également joué un rôle crucial. Ces pays, en forte croissance dans le domaine technologique, ont partagé leur vision d’une IA accessible à tous, et non concentrée entre les mains de quelques grandes entreprises. Le texte signé rappelle l’importance de garantir une IA « durable pour les populations et la planète », en prenant en compte son impact environnemental. Cela a conduit à l’officialisation de plusieurs initiatives importantes, comme la création d’un observatoire de l’impact énergétique de l’IA, piloté par l’Agence internationale de l’énergie.

Une absence marquante : les Etats-Unis et le Royaume-Uni

La décision des Etats-Unis et du Royaume-Uni de ne pas signer la déclaration a fait naître des interrogations. Lors de son discours, J.D. Vance, vice-président américain, a défendu la position de son pays en exprimant des craintes concernant une « régulation excessive » de l’IA, qu’il estime potentiellement nuisible pour l’innovation. Cette divergence de vues met en lumière les tensions autour du contrôle de cette technologie de plus en plus influente. Les Etats-Unis, leader incontesté dans le domaine des technologies avancées, et le Royaume-Uni, un acteur clé en Europe, restent prudents quant à la régulation stricte de l’IA, préférant des approches plus flexibles afin de ne pas brider l’essor du secteur.

Vers une IA plus responsable et durable

Le sommet a également vu la mise en place d’une coalition pour une IA durable, réunissant les principales entreprises du secteur. L’objectif est de promouvoir une IA qui ne soit pas seulement performante, mais également responsable et respectueuse de l’environnement. Ce partenariat, soutenu par des actions concrètes comme l’observatoire de l’impact énergétique, marque un tournant dans les discussions sur l’IA. Les signataires ont clairement indiqué que le futur de cette technologie devait être lié à des préoccupations éthiques et écologiques.

En conclusion, le sommet sur l’intelligence artificielle à Paris a permis d’établir des bases solides pour une IA plus éthique, inclusive et respectueuse de l’environnement. Cependant, les absences notables des Etats-Unis et du Royaume-Uni laissent entrevoir des divergences sur la manière d’encadrer cette révolution technologique. Alors que certains prônent une régulation stricte, d’autres préfèrent favoriser une approche plus souple pour encourager l’innovation.