L’initiative s’inscrit dans un contexte de compétition mondiale, avec un investissement comparable à celui des États-Unis. Parmi les mesures phares, l’implantation en France d’un super data center, soutenu par des fonds internationaux et des entreprises françaises, marque une étape importante pour le pays.
Un investissement majeur pour l’IA en France
Lors de son annonce, le président français a mis en avant un investissement de 109 milliards d’euros pour l’IA, soulignant la volonté de la France de se positionner parmi les leaders mondiaux dans ce domaine. Cette somme, comparée aux investissements réalisés par les États-Unis, témoigne de l’ambition du gouvernement de rattraper son retard et de stimuler l’innovation. L’une des premières concrétisations de cet engagement est la création d’un super data center en France. Ce centre, dont la construction est partiellement financée par les Émirats arabes unis et d’autres fonds internationaux, ainsi que par des entreprises françaises, devrait permettre à la France de renforcer son infrastructure numérique.
Emmanuel Macron a également précisé que ce data center serait « propre » d’un point de vue écologique, intégrant des solutions innovantes pour limiter l’empreinte carbone, un aspect crucial dans le cadre des enjeux environnementaux actuels.
Une initiative internationale pour l’IA d’intérêt général
Parallèlement à cet investissement, la France a noué un partenariat avec huit autres pays, ainsi que des entreprises et des associations, pour lancer une initiative en faveur d’une intelligence artificielle « d’intérêt général ». Baptisée « Current AI », cette initiative a été lancée officiellement à la veille du sommet sur l’IA à Paris, avec le soutien de personnalités influentes du secteur technologique, telles qu’Arthur Mensch, le fondateur de la start-up Mistral AI, et Fidji Simo, PDG d’Instacart.
Le projet, qui bénéficie d’un investissement initial de 400 millions de dollars, vise à lever au total 2,5 milliards de dollars sur cinq ans. L’objectif principal est de faciliter l’accès à des bases de données, tant privées que publiques, dans des secteurs stratégiques tels que la santé et l’éducation. L’initiative ambitionne également de promouvoir des outils et infrastructures en open source pour rendre l’IA plus « transparente et sécurisée », tout en mettant en place des mécanismes d’évaluation de l’impact social et environnemental de cette technologie.
Un projet de long terme
L’initiative « Current AI » se positionne comme un acteur majeur de la transformation numérique, avec pour ambition de démocratiser l’accès aux technologies d’IA tout en assurant une gestion éthique et responsable de ces dernières. Les investissements dans l’open source et la transparence des algorithmes sont au cœur du projet, afin de répondre aux inquiétudes croissantes concernant les dérives potentielles de l’IA.
L’un des aspects fondamentaux de ce projet est sa dimension internationale. En réunissant plusieurs pays et acteurs privés, la France cherche à peser sur le débat global autour de l’IA, tout en construisant des solutions bénéfiques à l’échelle mondiale.
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