Un test prometteur mais encore au stade expérimental
Les tests salivaires, conçus par la biotech lyonnaise Ziwig, sont capables de détecter l’endométriose grâce à l’analyse de l’ARN présent dans la salive des patientes. Bien qu’encore en phase expérimentale, ces tests ont montré des résultats suffisamment encourageants pour obtenir l’aval de la Haute Autorité de santé (HAS), qui a autorisé, en octobre dernier, leur prise en charge dans un cadre dérogatoire. À partir de demain, ce test, dont le coût est de 800 euros par patiente, sera pris en charge par l’Assurance-maladie pour un nombre limité de femmes.
Une étude clinique en cours pour évaluer l’impact du test
Le remboursement de ces tests sera limité dans un premier temps à 2 500 patientes, qui seront incluses dans une étude clinique destinée à évaluer l’efficacité et les bénéfices de cette méthode de diagnostic. Les résultats de cette étude, notamment en termes de réduction du nombre de chirurgies diagnostiques et de l’impact sur la prise en charge globale de la pathologie, permettront de déterminer si ce test sera généralisé à un plus grand nombre de patientes.
D’ici quelques mois, le gouvernement prévoit que 25 000 femmes pourront bénéficier de ce remboursement, bien que ce chiffre soit encore théorique. Catherine Vautrin a précisé que la HAS rendra un avis définitif à la suite des résultats de l’étude clinique, ce qui pourrait ouvrir la voie à un remboursement généralisé pour toutes les femmes en France.
Un engagement fort pour les femmes touchées par l’endométriose
Cette mesure représente un pas important dans la lutte contre l’endométriose, une pathologie qui touche plus de 2 millions de femmes en âge de procréer en France. Le diagnostic de l’endométriose reste particulièrement long et difficile, avec une moyenne de sept ans d’attente avant d’obtenir un diagnostic définitif. Les symptômes de cette maladie, qui peut provoquer de vives douleurs et des problèmes de fertilité, affectent considérablement la qualité de vie des patientes.
La ministre a souligné qu’elle s’était personnellement engagée pour améliorer la prise en charge de cette maladie dès son arrivée au gouvernement, annonçant dès début 2024 le remboursement de ces tests pour 2025. Cette avancée marque une étape majeure pour les femmes confrontées à l’errance diagnostique de l’endométriose, en leur offrant un espoir d’un diagnostic plus rapide et d’une prise en charge plus efficace.
Si l’expérimentation des tests salivaires s’avère concluante, ces tests pourraient représenter une alternative moins invasive et plus accessible aux méthodes actuelles, comme les chirurgies diagnostiques, souvent lourdes et coûteuses. Le gouvernement, tout en restant prudent, suit de près l’évolution de cette expérimentation, qui pourrait changer la manière dont l’endométriose est diagnostiquée et prise en charge en France.