Lors d’une intervention virtuelle à un événement en Allemagne, la vidéo de laquelle a été publiée le 3 février, Musk a déclaré : « Je n’ai pas fait d’offre pour TikTok. Et je ne sais même pas ce que je ferais si j’avais TikTok. » Ces propos viennent démentir les spéculations qui circulaient depuis plusieurs mois sur une éventuelle offre de l’entrepreneur pour acquérir la plateforme de vidéos courtes populaire aux États-Unis.
Le contexte politique autour de TikTok aux États-Unis
La situation de TikTok aux États-Unis est devenue particulièrement délicate, en raison de la législation imposée par le gouvernement américain. En effet, l’application est sous pression pour se séparer de son propriétaire chinois, ByteDance, sous peine d’être interdite sur le territoire américain. Les responsables politiques des États-Unis justifient cette législation par des préoccupations liées à la sécurité des données des utilisateurs américains et à la possibilité que TikTok puisse être utilisé pour influencer l’opinion publique en faveur des intérêts chinois.
L’ancien président américain, Donald Trump, avait également évoqué Elon Musk parmi les entrepreneurs potentiellement intéressés par l’achat de TikTok. Le 21 janvier 2025, Trump a déclaré que l’opération serait favorable si Musk souhaitait procéder à l’acquisition de l’application. Toutefois, Musk a clairement écarté cette possibilité, soulignant qu’il n’avait aucun projet d’achat pour la plateforme.
La stratégie d’Elon Musk : créer plutôt qu’acheter
Lors de son intervention fin janvier, Elon Musk a précisé qu’il n’était pas utilisateur de TikTok, une application qui revendique 170 millions d’utilisateurs aux États-Unis, et qu’il avait toujours eu pour habitude de créer des entreprises « à partir de zéro » plutôt que de les racheter. Cette déclaration renforce l’idée selon laquelle Musk privilégie l’innovation et le développement de projets originaux plutôt que de se tourner vers des acquisitions.
Il a cependant fait exception pour l’achat de Twitter en 2022. Cette acquisition, qui s’élevait à 44 milliards de dollars, avait pour but principal de « préserver la liberté d’expression ». Musk a insisté sur le fait que son intérêt pour X (anciennement Twitter) ne visait pas à racheter un réseau existant mais à le transformer en un espace libre d’expression, dans un contexte où les grandes plateformes sociales étaient de plus en plus sous la loupe des régulateurs et des gouvernements.