Le 15 décembre 2020, Delphine Jubillar disparaît sans laisser de trace en pleine nuit, dans le village de Cagnac-les-Mines, près d’Albi, alors que la France est sous couvre-feu en raison de la pandémie de Covid-19. En dépit des recherches intensives, le corps de la victime n’a jamais été retrouvé. Depuis, l’enquête a connu des rebondissements, mais aucune preuve matérielle n’a permis d’étayer les hypothèses.
Le principal suspect, Cédric Jubillar, a été mis en examen pour l’homicide de son épouse en juin 2021. Bien qu’il ait toujours clamé son innocence, il a été incarcéré après sa mise en examen et ses demandes de remise en liberté ont été systématiquement rejetées par la justice. Son incarcération est survenue quelques mois après la disparition de Delphine, à la suite de soupçons grandissants sur son rôle dans cette affaire.
Un procès sans corps ni aveux, mais des éléments accablants
En l’absence de corps, de témoin ou de scène de crime, et sans aveux de la part de l’accusé, les enquêteurs fondent leur conviction sur des indices et des éléments circonstanciels. Parmi ceux-ci, l’annonce par Delphine Jubillar de son intention de divorcer, quelques jours avant sa disparition, et des échanges tendus entre les époux semblent avoir joué un rôle clé dans le dossier. L’argument de l’homicide par conjoint se fonde sur cette dynamique de séparation imminente, perçue par certains comme un mobile plausible pour un drame.
Le 22 septembre 2025, la cour d’assises devra déterminer si les éléments rassemblés, bien que non irréfutables, sont suffisants pour établir la culpabilité de Cédric Jubillar.