Mercredi 19 février, le Conseil d’État a confirmé la décision prise par l’Arcom en décembre 2024, de retirer les fréquences des deux chaînes. À partir du premier mars, les canaux laissés vacants seront occupés par d’autres chaînes : LCP/Public Sénat prendra le canal 8 à la place de C8, tandis que le canal 12 sera attribué à Gulli, remplaçant ainsi NRJ 12. Cette décision a fait l’objet de vifs débats, mais le Conseil d’État a jugé que l’Arcom avait légitimement pris la décision de réattribuer les fréquences à d’autres chaînes, notamment OFTV et CMI TV, qui présentaient des projets plus solides, à la fois en termes de contenu et de respect des engagements.
Une justification fondée sur des manquements répétés
Lors de l’audience du 14 février, le rapporteur public a insisté sur les nombreux dérapages observés au sein de C8, en particulier l’animation de l’émission Touche Pas à Mon Poste (TPMP), qui a fait l’objet de critiques pour son traitement souvent polémique. De même, NRJ 12 a été pointée du doigt pour ses rediffusions excessives, ce qui a nui à la diversité de sa programmation. L’Arcom a ainsi estimé que ces deux chaînes ne respectaient pas suffisamment leurs engagements, et a donc jugé légitime de les remplacer par d’autres qui proposaient des projets plus novateurs et respectueux des normes imposées par la régulation.
Une décision non politique, selon Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a réagi à la décision en insistant sur le fait que ce n’était pas une « décision politique ». Selon lui, l’Arcom a simplement agi dans le cadre de sa mission de régulation, en veillant à l’équilibre du paysage audiovisuel et à l’enrichissement des projets proposés.