Les faits se sont déroulés peu avant 16 heures, près d’un stand de saucisses situé au centre de Villach (Autriche). Le suspect, armé d’un couteau, a attaqué au hasard plusieurs passants. Parmi les victimes, un jeune garçon de 14 ans a succombé à ses blessures. Les quatre autres blessés, dont certains ont été transportés à l’hôpital, sont dans un état qui ne nécessiterait pas de pronostic vital immédiat, selon les autorités locales.
Le porte-parole de la police, Rainer Dionisio, a précisé que l’agresseur avait agi de manière aléatoire, s’attaquant aux passants sans raison apparente. « L’agression semble être survenue de manière totalement inattendue et inexplicable », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Un chauffeur-livreur syrien intervient
Un témoin de l’attaque, un chauffeur-livreur de 42 ans, également originaire de Syrie, a joué un rôle clé dans l’intervention. Après l’agression, il a percuté le suspect avec son véhicule, un geste qui a permis d’éviter d’autres crimes et a facilité l’arrestation de l’assaillant. L’intervention rapide de ce citoyen a sans doute évité une tragédie encore plus grande.
Les autorités autrichiennes restent prudentes quant aux motivations de l’agresseur. L’homme, un demandeur d’asile syrien, a été interpellé sur les lieux de l’attaque. Les enquêtes se poursuivent pour déterminer s’il a agi seul ou s’il avait des complices. Le gouverneur de la région, Peter Kaiser, a exprimé sa solidarité avec les victimes et leurs familles, tout en appelant à la prudence face aux spéculations hâtives.
Les circonstances de l’agression, et en particulier la psychologie de l’agresseur, restent difficiles à cerner. Selon les premières informations, il semble que l’homme n’ait montré aucun remords lors de son arrestation. « Les vidéos de l’arrestation le montrent en train de rire », a rapporté la police, ce qui a accentué la perplexité autour de ses intentions.
Une onde de choc dans la région de Carinthie
L’attaque a créé une onde de choc à Villach et au-delà, dans une région habituellement perçue comme paisible. Rainer Dionisio a déclaré qu’un tel crime n’avait jamais été observé dans la région depuis les 20 années qu’il y travaille. « Ce type de violence est sans précédent dans cette zone », a-t-il ajouté.
De son côté, le gouverneur Kaiser, membre du parti social-démocrate (SPÖ), a exprimé son « profond choc » après cet événement tragique. Il a insisté sur le fait que cet acte de violence ne pouvait être justifié et qu’il devait être « puni » de manière exemplaire. Tout en adressant ses pensées à la famille du jeune garçon tué, il a également souligné l’importance de ne pas laisser cet événement alimenter des jugements de valeur hâtifs à l’égard de groupes spécifiques. « Nous devons éviter les regards haineux qui ne résolvent aucun problème », a-t-il conclu.
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