Le 22 février 2024, une perquisition réalisée au domicile d’Alain Delon à Douchy-Montcorbon, dans le Loiret, a permis de saisir soixante-douze armes à feu. Cette opération a suscité une vive attention médiatique, compte tenu de la notoriété de l’acteur. Après des mois d’investigations, le procureur de la République, Jean-Cédric Gaux, a annoncé le classement sans suite de l’affaire, ordonnant également la destruction des armes et des munitions saisies.
Les détails de la perquisition
Lors de la perquisition, les autorités ont découvert un véritable arsenal comprenant soixante-douze armes à feu. L’expertise balistique réalisée par les autorités compétentes a révélé que ces armes étaient en bon état de tir général. Elles ont été catégorisées de la manière suivante :
- Sept armes de catégorie A : détention interdite aux particuliers.
- Cinquante-sept armes de catégorie B : détention soumise à autorisation préfectorale.
- Trois armes de catégorie C : détention soumise à déclaration préfectorale.
- Cinq armes de catégorie D : détention libre.
Investigations et conclusions
Les recherches d’antériorité ont permis d’exclure l’utilisation de ces armes dans le cadre d’enquêtes judiciaires antérieures. Cependant, les investigations ont révélé qu’Alain Delon n’avait jamais déclaré ces armes en préfecture ni sollicité les autorisations nécessaires pour leur possession.
L’audition des enfants d’Alain Delon et des employés à son service a permis de mettre en évidence que ces armes à feu étaient utilisées par les différents membres de la famille, à titre de loisirs, dans le stand de tir de la propriété. Selon les témoignages recueillis, ces armes avaient été acquises par Alain Delon au fil des années, certaines ayant même été mises aux enchères publiques en 2014.
Classement sans suite et destruction des armes
En raison de la vulnérabilité d’Alain Delon, confirmée par avis médical, il n’a pas pu être auditionné. Compte tenu de l’ensemble des éléments, le procureur de la République de Montargis, Jean-Cédric Gaux a décidé de classer l’affaire sans suite. La destruction de l’ensemble des armes à feu et des munitions saisies a été ordonnée.
Cette décision met un terme à une affaire qui avait suscité de nombreuses interrogations. Alain Delon, figure emblématique du cinéma français, n’aura donc pas à répondre devant la justice pour cette détention d’armes non déclarée. Le classement sans suite, justifié par les circonstances et les conclusions des investigations, clôt ainsi cet épisode judiciaire.